Le Web, aussi appelé World Wide Web, possède une longue histoire malgré son jeune âge. Sa première itération a vu le jour le 12 mars 1989, grâce au chercheur britannique Tim Berners-Lee du CERN. Cette invention, qui a transformé la face d’Internet et du monde, a été adoptée massivement en quelques décennies, comme jamais une innovation ne l’avait été avant.
Au fil des années, il a beaucoup évolué. L'idée n'est pas, par cet article, de détailler tout cela, mais de présenter les grandes étapes de son développement. Et les manières très différentes de consommer l'information, d'être ou non un acteur, un producteur de données, de maîtriser ou non la propriété et la diffusion de ses données personnelles. Ainsi, on distingue 3 grandes phases : le Web 1.0, le Web 2.0 et le Web 3.0.
Le Web 1.0, une version en "lecture seule"
Avant de commencer, rappelons que le Web et Internet sont deux choses différentes. Internet est un système de réseaux informatiques reliés entre eux. Alors que le Web n’est qu’un des services accessibles via Internet et permet d’accéder à des pages de sites internet via un navigateur.
Comme l’indique le titre ci-dessus, le Web 1.0 est la première itération du Web. Selon son créateur, il est décrit comme le « Web en lecture seule ». Une version qui permet aux utilisateurs de lire des informations mises à disposition par les entreprises grâce à des serveurs. La relation est unilatérale ; des entreprises poussent des informations et l'utilisateur peut uniquement les consulter. Le 1er site internet connu a été créé par le CERN en 1989 et était destiné au projet Word Wide Web lui-même.
Le Web 2.0, une relation bilatérale
Le Web 2.0 représente la version du Web que nous connaissons, caractérisée par le transit d'informations dans plusieurs directions. Les entreprises mettent à disposition des informations sur le Web et les internautes peuvent interagir avec et en remonter d’autres. Cela a commencé avec les forums de discussion et les commentaires sur les blogs. Le commentaire est stocké sur un serveur et est accessible par l'entreprise qui possède ce serveur. Par la suite, les réseaux sociaux ont amplifié cette pratique. En effet, les internautes peuvent interagir de différentes manières avec les publications mais ils peuvent également créer eux-mêmes leur contenu sur des sites gratuits que les entreprises mettent en ligne. C’est le début du Web collaboratif. A partir de ce moment, un business model se met en place : les informations collectées par les entreprises sont analysées et vendues à des annonceurs. Grâce à elles, ces annonceurs peuvent ensuite proposer des publicités ciblées, adaptées en fonction de l'historique de navigateur et du comportement des internautes. Vous le connaissez, c’est le fameux retargeting ou reciblage publicitaire.
A partir de cela, nous pouvons donc dire que le Web 1.0 et le Web 2.0 sont des versions centralisées du Web. En effet, les informations transitent sur des serveurs détenus uniquement par des entreprises.
Ce fonctionnement a ses limites et, dans le Web 2.0, les données étaient jusqu'à présent généralement utilisées sans le consentement des personnes concernées et pas toujours à bon escient d'un point de vue éthique.
Le Web 3.0, la naissance du Web décentralisé
Le principe du Web 3.0 ou Web3 est le suivant : la décentralisation des données et la réappropriation par les internautes de leur identité numérique. Un nouveau paradigme est né. Nous sommes encore loin d'un modèle généralisé mais tout un écosystème est en train de développer des services adoptant cette philosophie.
Avec le Web 3.0, les données ne sont donc plus centralisées sur des serveurs appartenant à des entreprises. Elles sont décentralisées et détenues par une communauté dont fait partie l'utilisateur. Pour simplifier, les ordinateurs de la communauté sont autant de serveurs et, grâce à cela, les utilisateurs maîtrisent leurs données et les services sur lesquels ils naviguent.
Pour bien comprendre le concept de décentralisation, prenons un exemple. Dans le cas où le Web fonctionnerait dans sa version 3.0, imaginons qu'un internaute dépose ou partage une photographie sur un service web. Cette photo n'appartiendrait pas à une entreprise type Facebook ou Google car l'auteur de cette photo serait identifié et la preuve de sa propriété, sous forme de "certificat numérique" sécurisé et infalsifiable, serait enregistrée sur l'ordinateur de chaque utilisateur.
C'est le principe de la blockchain qui rend cela possible. Cette invention, souvent décriée car mal comprise, est une révolution qui peut rendre le pouvoir à l'utilisateur en s'affranchissant de certains tiers de confiance traditionnels. En effet, la blockchain accélère la désintermédiarisation en renforçant la notion de confiance numérique. Pionnières en la matière, les cryptomonnaies s'appuient sur cette nouvelle technologie, permettant d'effectuer des transactions financières en dehors du circuit bancaire conventionnel et hors de portée du contrôle des Etats. Mais les applications potentielles de la blockchain vont bien au-delà des monnaies virtuelles...
En conclusion, on compte aujourd’hui presque 2 milliards de sites internet. Un chiffre impressionnant qui prouve bien l’omniprésence du Web dans notre quotidien.
La démocratisation du Web 3.0 va apporter des changements profonds par rapport aux concepts établis du Web 2.0 et aux modèles économiques de certains acteurs tout-puissants.
Aussi, les entreprises ont tout intérêt à guetter les révolutions à venir car des usages innovants multiples vont apparaître, créant des opportunités qui impacteront la majorité des marchés jusqu'aux métiers les plus traditionnels.
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